Je suis né au Brésil, dans la banlieue de Santos, fils d’un père employé dans une usine sidérurgique, Brésilien d’origine portugaise, et d’une mère femme au foyer, née sur l’Ile de Madère au Portugal et arrivée au Brésil à l’âge de 4 ans.

Gourmand et curieux depuis mon enfance, j’étais celui qui se tenait souvent à côté de ma mère à la cuisine pour goûter tous les plats.

Mes cours de cuisine n’ont jamais eu lieu dans un institut de formation spécialisé. Tout ce que j’ai appris sur la gastronomie brésilienne provient de mes voyages aux quatre coins du pays. Je me suis formé au gré des rencontres, avec toutes ces personnes extraordinaires qui ont su me transmettre leurs tours de main, leurs conseils et leur savoir-faire.

Parmi toutes ces personnes, mes parents sont sûrement ceux qui ont le plus éveillé ma curiosité tout en faisant naître en moi un goût singulier pour la cuisine.

Mon père, du signe du Verseau, est un excellent cuisinier, dont le style créatif est aussi impulsif que désordonné et complètement détaché des règles.

Ma mère, du signe du Lion, cuisinière méticuleuse pour les saveurs comme pour la présentation des plats, est soucieuse de l’équilibre nutritionnel, respectueuse de la tradition et organisée comme nulle autre.

Tous les deux m’ont transmis cette valeur première que cuisiner, c’est d’abord aimer les gens, et surtout aimer partager. Si différents mais si complémentaires, mes parents m’ont appris sans mots que nourrir est un acte noble et généreux et qu’il se fait en toute simplicité.

D’ailleurs, dans notre maison, il y avait toujours d’innombrables amis, invités et membres de la famille. Pendant les fêtes d’anniversaire, de Noël ou autres, notre cuisine devenait un véritable atelier culinaire avec ma mère et mes tantes aux fourneaux sous l’œil aiguisé et l’expérience aguerrie de ma grand-mère maternelle, un personnage, notre véritable cheffe de cuisine. C’était une cuisine de femmes.

Maman préparait notamment des glaces maison, des pains, des amuse-gueules, des gâteaux, de délicieuses soupes, des jus de toutes sortes. Je crois bien que c’est la seule personne au monde qui peut manger une assiette entière de GBOMA à l’ail (“Giló com alho“ au Brésil) – l’aubergine originaire du continent africain – qui, bien que consommé au Brésil, n’attire pas les foules.

Quant à papa, le roi du barbecue, sa véritable passion, il créait aussi de délicieuses pizzas maison. Pour arrondir les fins de mois, il préparait des buffets qui pouvaient réunir jusqu’à 1000 personnes, et chez nous régnait alors une véritable effervescence lors des préparatifs. Dans la maison, les saveurs de tomates mijotées, d’oignons émincés, d’ail et d’épices flottaient dans l’air dès l’aube.

Pour ma part, quatre ans après mon arrivée à Paris (le 16 mars 1998), j’ai ouvert un restaurant brésilien, riche de tout cet univers, dans la capitale française. Un an plus tard, m’a rejoint mon associé Michel, qui a permis de voir plus grand.

Après 20 ans de travail et de recherches acharnés, j’ai eu envie de rassembler toutes mes connaissances et expériences dans un livre de cuisine brésilienne.

Ayant hérité de mes parents le goût du partage et de l’inventivité, il m’est apparu naturel de vous retransmettre ces valeurs.

Dans ce livre, vous trouverez des recettes typiques et authentiques, ainsi que des apartés sur l’origine de ces mets. Plus qu’un livre de cuisine, c’est avant tout le condensé de mon vécu.

Il est donc temps de vous faire porter le tablier avec moi.

Bienvenue au Brésil…

…”simple, authentique et généreux“

Muito obrigado

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